Mise en place d’un « Tiquarium » pour l’élevage d’espèces de tiques dures endémiques et invasives
Responsabilité scientifique :
Sarah BONNET
Axes de recherche :
Financement :
5 enceintes climatiques
– 2 loupes binoculaires
– 1 poste de sécurité microbiologique- 1 micropolisseuse pour capillaire- 1 effileur de capillaires- 1 réfrigérateur sous paillasse- 1 congélateur sous paillasse
– 1 enceinte pour gorgement artificiel des tiques- 1 bain Marie pour gorgement artificiel des tiques- 20 gorgeurs en verre pour les tiques
– Hébergement lapin en portoirs conventionnels (8 cages + accessoires)
– Balance de précision (pesage des tiques)Aménagement des locaux
– Microscope
– Etuve à CO2
– Tabourets
– Microtome
– microcentrifugeuse
Les maladies associées aux tiques représentent un enjeu majeur de santé publique et vétérinaire au niveau mondial. Premier vecteur d’importance dans l’hémisphère nord, les tiques sont les arthropodes hématophages capables de transmettre la plus grande variété d’agents pathogènes, incluant des virus, des bactéries et des parasites. Vecteur des bactéries responsables de la maladie de Lyme, Ixodes ricinus est sans conteste l’espèce de tique la plus préoccupante en France avec a minima une vingtaine d’autres germes d’importance vétérinaire et/ou médicale transmis identifiés à ce jour. Par ailleurs, en raison des changements socio-économiques et environnementaux ainsi que de l’augmentation des mouvements humains et animaux, la répartition géographique de plusieurs espèces de tiques tend à s’étendre, et la liste des micro-organismes identifiés comme transmis par ces vecteurs va en augmentant. Ainsi de nouvelles espèces invasives de tiques ont été récemment identifiées en France. La surveillance, l’anticipation d’émergences potentielles et la mise en place de nouvelles stratégies de lutte contre les tiques sous-entendent une bonne connaissance de la biologie de ces acariens et des modalités qui régissent la transmission des agents pathogènes qu’ils véhiculent. Or, leur étude nécessite la mise en place d’élevages et de systèmes performants d’infection expérimentale en laboratoire. Depuis 2008, l’UMR BIPAR entretient pour cela un élevage d’I. ricinus qui nécessite à ce jour d’augmenter sa productivité pour répondre aux objectifs de nos projets de recherche. Anticiper l’émergence de nouvelles maladies dues aux tiques implique aussi la connaissance des vecteurs impliqués et la maitrise de leur élevage en laboratoire. Notre projet se propose de développer des colonies « pathogen-free » des principales espèces de tiques dures présentant un intérêt en santé animale et/ou humaine. La mise en place de tels élevages, unique en Ile de France, permettra en outre de nombreuses collaborations avec des laboratoires franciliens, nationaux ou internationaux.