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Contexte. Les maladies infectieuses chez les animaux de rente (le porc, les bovins, les
poulets) sont responsables de pertes économiques majeures et ont des impacts
environnementaux et sociétaux importants.
Objectif. Améliorer la résistance/susceptibilité aux agents pathogènes des animaux
d’élevage est un objectif prioritaire dans une perspective européenne de rationalisation des
élevages, de sécurité alimentaire et sanitaire et de diminution des additifs et traitements
médicamenteux. Nos cibles pathogènes ont été choisies pour leur impact négatif sur les
filières de production et comprennent des virus tels le virus respiratoire syncytial (VRS), le
virus du syndrome dysgénésique et respiratoire porcin, le virus Influenza qui visent les
bovins, le porc et les poulets. Par ailleurs, les infections par le virus Influenza et le VRS chez
le porc ou le veau sont d’excellents modèles animaux, plus pertinents que le modèle souris,
pour comprendre la physiopathologie associée à ces pathogènes chez l’Homme (démarches
One Health). Ainsi, nous étudions la capacité immunitaire des animaux selon l’espèce ou
suite à une stratégie vaccinale, que nous qualifions entre autre par la capacité des cellules
du sang à produire des cytokines suite à des stimulations in vitro. Une héritabilité moyenne à
forte de ces réponses immunes a été observée chez les porcs (Flori et al., PLoS One, 2011).
Notre finalité est d’établir des corrélations entre ces mesures d’immunocompétence et la
résistance aux infections (naturelle ou suite à une vaccination), ainsi qu’à caractériser les
régions génomiques associées aux variations de ces phénotypes afin d’implémenter des
schémas de sélection des hôtes. L’acquisition d’un Luminex 200™ avec une grande capacité
de dosages quantitatifs simultanés (jusqu’à 100 analytes) est essentielle dans ce projet pour
permettre une analyse complète des systèmes biologiques étudiés en caractérisant
notamment le profil de cytokines et des chimiokines produites dans les fluides (ex. sang,
lavages broncho-alvéolaires), les tissus (ex. lysats de poumon) ou les surnageants de
culture. En effet, sa technologie repose sur le principe de la cytométrie en flux allié à
l’utilisation de microsphères fluorescentes. Actuellement, un panel de 100 billes, renfermant
un ratio différent de fluorescence rouge et orange et présentant la capacité d’être couplées à
leur surface par des anticorps, permet d’envisager des dosages automatisés,
multiparamétriques simples et reproductibles, selon des configurations modulables avec une
capacité haut débit, critère important pour nos grandes cohortes d’animaux. Le Luminex
200™ contribuera de façon majeure à l’immunophénotypage des animaux de rente dans le
cadre général de la gestion de la santé.